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En guise de vœux 2023

COURRIER DU DR OMAR BRIXI

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Chers toutes et tous,

Il est de tradition d’échanger des vœux à la veille ou à l’aube de chaque nouvelle année. Pour nous souhaiter naturellement toujours le meilleur. Tout y passe. La santé de plus en plus. Le bonheur, en petits moments. La paix de moins en moins. Les solidarités, oubliées. Ces formules, naïves ou volontaristes, y compris chez les plus lucides, nous aideraient-elles à  supporter les quotidiens difficiles ou les lendemains incertains ? Continuer à vivre et à espérer coûte que coûte tant l’espoir est l’oxygène de la vie. 

2022 : une année tourmentée mais pas encore digérée.

  • L’après covid a vu une relance tous azimuts. Dans l’obstination des logiques néolibérales. Avec en prime le tout numérique et l’aggravation des inégalités sur fond de rancœurs des pays privés des vaccins et du reste. La stratégie du vivre avec, l’a emporté sur celle du zéro covid. Elle a conforté les pays qui ont parié sur cette option. Elle a poussé aux révoltes des populations, comme en Chine. Une sortie en ordre dispersé et à la hâte. Les enseignements de ce vécu planétaire ont été vite oubliés ou occultés. Le infections contenues et les soins reportés ont reflués. La persistance dans les politiques aveugles en matière d’offre et d’organisation des soins a accablé les services d’urgences et les soignants. On n’a plus de qualificatifs pour décrire hôpitaux et services de santé.
  • On a eu chaud en cet été. Paradoxalement plus au Nord qu’au Sud. La plus chaude en France, la plus seiche au Maghreb et plus au sud. Les pénuries et la sécheresse si familières dans nos pays du Maghreb ont touché les pays jusque-là « bénis » du ciel. L’aridité s’installe. Plus au Sud, comme au Sahel et sous d’autres contrées. Ni les incantations aux Dieux ni les cris des lanceurs d’alertes et manifestants combattifs ne parviennent à mobiliser les consciences. Dans le même temps les feux de forêts ont dévasté tout autant que les inondations. La crise climatique est désormais une réalité vécue en direct et pas seulement étudiée et programmée par les experts.
  • A l’aube de ce printemps, la guerre et son lot de victimes et de destructions ont de nouveau frappé. Pas seulement en Palestine, en Irak, en Syrie, en Lybie, au Yémen, mais au cœur d’une Europe repue et trop sûre d’elle. La Russie est intervenue en Ukraine. Les Etats Unis et l’Otan l’y ont acculée. Le peuple ukrainien trinque. L’Allemagne s’est réarmée, le Japon plus belliqueux que jamais. L’Europe contrainte est assujettie. Les responsabilités divisent les opinions sauf celle sous l’embargo des média occidentaux.

2023 : une année aussi imprévisible qu’ouverte  sur tous les possibles

Comment l’aborder et la vivre ? En spectateurs impuissants ? En solo repliés chacun sur sa petite famille et son quotidien ? En révoltés sur un ou tous les fronts ? Faut-il redoubler de rage ou d’intelligence? Ou tout cela en même temps. Il y a quand même deux constats :

  • l’histoire se démène et se démêle avec les gens, plus tellement avec les « élites ou les avant-gardes » ou sous les directives des institutions,
  • l’ordre mondial unipolaire est en désordre. Un monde multipolaire se joue sous nos yeux. Reste à savoir dans quelles directions ces restructurations nous mèneront ?

Mais s’il est vrai qu’il se détruit autant qu’il se construit. Que tous ces bouleversements produisent. Le meilleur et le pire. Les tous petits et les plus grands. Que l’espoir n’est pas insensé, et qu’il est d’autant légitime quand il est nourri de valeurs.

Alors souhaitons nous une année riche en SOLIDARITES, à tous niveaux.

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