© K. Mitch Hodge (Unsplash)

La vie humaine doit être la priorité

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Alors que les médias occidentaux, particulièrement les chaines de télévision privées françaises poussent à la guerre en Ukraine, s’impatientent de voir la contre-offensive commencer, veulent toujours plus d’armes, militent pour une économie de guerre et des dépenses militaires supplémentaires, d’autres posent la question des dégâts humains. Combien de morts déjà de chaque côté: on parle de 200 000 soldats morts sans compter les victimes civiles? Quand aux dégâts écologiques, ils sont déjà impressionnants: inondation, destruction de terres agricoles, de villes entières. Et le risque nucléaire civil comme militaire… Peut-on arrêter ce massacre? Doit-on continuer à promouvoir ces généraux de plateau de télévision qui font et refont le théâtre des opérations militaires et qui trouvent tout à fait normal la mort des soldats ukrainien ou russes. N’oublions pas que les soldats sont des civils à qui on a mis un uniforme: ils n’ont aucune vocation à mourir. Leurs enfants à être orphelins, leur femmes veuves et leur famille dans la terreur et la misère. Quel que soit leur camp.

L’urgence est au cessez-le-feu immédiat et à la négociation

Une réunion internationale vient de se tenir à Vienne en Autriche, les 10 et 11 juin, pour défendre un processus de paix. Elle regroupait plus de 300 participants en présentiels et autant en ligne. C’était des représentants d’ONG, des militants pacifistes, des diplomates, des syndicalistes, des religieux et des responsables politiques. Ils étaient accueillis par le célèbre intellectuel américain Noam Chomsky. Au delà de leurs différences d’approche, ils se sont retrouvés pour lancer un appel commun aux dirigeants de la planète afin qu’ils agissent en faveur d’un cessez-le-feu et qu’ils démarrent des négociations immédiates pour mettre un terme aux morts, aux souffrances et aux destructions. Ils condamnent bien sûr l’agression russe sans réserve, mais ils affirment qu’il n’y a pas de solution militaire à ce conflit. Des ONG ukrainiennes, bélarusses et russes étaient présentes ainsi que des représentants d’Afrique, d’Asie, d’Amérique du Sud et des États-uniennes.

L’urgence absolue est de mettre fin à la guerre. Ceci ne signifie en aucun cas une  reconnaissance des lignes de fronts comme de futures frontières ou un bien fondé de l’agression russe. Un futur commun pour les peuples de la région est possible. La réunion s’est terminée sur l’engagement à tenir une semaine d’action fin septembre.

Connaissiez-vous cette initiative? Est-ce que nos télévisions vous ont bien informés dans un esprit pluraliste? En tous cas les Cahiers de santé publique et de protection sociale le font. S’occuper de santé et de protection sociale, malheureusement aujourd’hui, c’est de tout faire pour arrêter cette  guerre et retrouver la paix. Ne restons pas simples spectateurs.