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La place des nouvelles technologies dans l’exercice de la médecine générale

Une étude qualitative auprès de médecins généralistes en Ile de France

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Résumé :

L’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NT), qui englobent tous les systèmes facilitant la communication et les échangent d’informations, se développe en médecine générale. Adoptées par les patients, les médecins sont plus réticents à leur utilisation car elles ne correspondraient pas à leur besoin.  L’objectif de cette étude était d’explorer les attentes des médecins généralistes (MG) d’Ile de France vis-à-vis des NT. En conclusion de cette étude l’auteur indique que les nouvelles technologies peuvent accompagner le MG dans toutes ses compétences mais celui-ci se pose en défenseur de la relation médecin-patient. A l’ère du virage numérique, l’implication des médecins dans le virage numérique est essentielle pour préserver la dimension éthique et humaine de la profession. 

Abstract:

New technologies are developing in general medicine. Adopted by patients, doctors are more resistant to their use. New technologies would not meet their needs. The objective of this study was to explore the expectations of general practitioners in Ile de France regarding new technologies. New technologies can support the GP in all its skills but he stands as the defender of the doctor-patient relationship. In the era of the digital shift, the involvement of GPs in the digital transition is essential to preserve the ethical and human dimension of the profession.

Dans le virage numérique actuel de la médecine, lutilisation des outils numériques par les médecins n’égale pas celle des patients, qui se sont appropriés les nouveaux outils. Lutilisation des nouvelles technologies sintègre progressivement à lexercice de chaque soignant en fonction des besoins ressentis et de la pertinence des outils disponibles. Le but de cette étude est dexplorer les ressentis des médecins généralistes vis-à-vis de lutilisation des outils numériques dans leur exercice ainsi que de faire émerger leurs besoins ainsi que les freins qu’ils soulèvent quant à leur démocratisation. Les nouvelles technologies de linformation et de la communication (NT) englobent tous les systèmes qui facilitent la communication et les échanges dinformations, tels que linformatique ou Internet. Elles sont largement utilisées par les patients. En 2013, 49 % des 1002 français interrogés déclaraient avoir utilisé internet pour chercher des informations ou échanger à propos de leur santé surtout concernant des maladies graves ou chroniques [1-2]. Lutilisation des NT par le patient peut avoir de nombreux avantages. Chez des patients atteints de maladies chroniques, leur utilisation peut améliorer lautonomie du patient, sa qualité de vie, diminuer le nombre dhospitalisations et les coûts de santé [3]. La Commission Européenne a mis en perspective les nombreux potentiels et enjeux à relever : responsabilisation et autonomisation du patient, amélioration de la prévention, meilleure efficience des systèmes de santé avec des prises en charge moins chronophages et de meilleure qualité. Les NT pourraient réduire le temps passé par les professionnels de santé à collecter des informations sur leurs patients ou sur les dernières recommandations scientifiques [4].

Les médecins sont conscients que la place des NT a fortement augmenté ces dernières années. En 2017, un sondage Ipsos décrivait que 96 % des  médecins généralistes (MG) interrogés disposaient dun logiciel informatique [5]. Même sils utilisent de plus en plus les NT, seulement un tiers dentre eux sestime très bien formés pour leur propre système informatique. Un tiers des médecins interrogés pense que les NT engagent davantage leur responsabilité. 90% des MG craignent une perte de confidentialité, 71 % une déshumanisation de la relation médecin-patient, et 55 % attendent de lutilisation des NT une amélioration de la coopération ville-hôpital [5].

Malgré lessor des NT, de nombreuses plateformes numériques destinées à aider les médecins dans leur prise en charge restent peu utilisées. Les médecins pensent qu’elles sont inadaptées à leur pratique, sans intérêt pour le patient, trop difficiles dutilisation [6–8]. Il y a peu d’études concernant lavis des médecins de soins primaires. Lobjectif de cette étude était dexplorer les attentes des MG dIle de France vis-à-vis des NT et d’émettre des hypothèses concernant leur intégration dans lorganisation des soins primaires.

Méthode

La ligne directrice pour la recherche qualitative COREQ a été utilisée pour la rédaction [9]. Lanalyse qualitative par la méthode de lanalyse thématique semblait la plus adaptée pour répondre à la question posée aux MG de leurs attentes et de leur vécu concernant lutilisation des NT [10]. L’étude a reposé sur des entretiens semi-directifs. La population cible de l’étude se composait de MG installés ou remplaçants exerçant en Ile de France. Les MG ont été inclus jusqu’à saturation des données. Le recrutement sest fait sur la base du volontariat en veillant à ce que l’échantillon soit hétérogène en termes d’âge, de sexe, de lieu et de mode dexercice. Une variation maximale du niveau habituel dutilisation des NT sur le cadre professionnel a été recherchée.

Un guide dentretien a été construit au préalable par deux chercheuses formées à la recherche qualitative. Il n’était pas révélé aux interviewés. Aucune modification du guide na été jugée nécessaire après 2 entretiens tests. Avant de commencer ce travail, nous avons cherché à déterminer quelles réponses nous attendions de la part des médecins, nos a priori et ce qui nous surprendrait. Il sagissait de déconstruire nos a priori et de prendre en compte nos propres représentations sur la question. Linvestigatrice prenant conscience de ses représentations pouvait alors mener lentretien de la manière la plus objective possible. Le postulat de départ était que les MG attendent de plus en plus daide dans leur pratique, de laide au diagnostic, de laide à la prescription et quils sont surchargés de travail administratif qui entrave leur pratique médicale. Nous nous attendions au fait que certains médecins ont peur que les NT ne les remplacent. Nous aurions été surprises si les médecins naient besoin daucune aide et refusent lutilisation des NT.

Résultats

Une trentaine de médecins ont été contactés à partir du recueil des pages jaunes. Dix ont répondu à la demande dentretien, quatre ont été contactés parmi les connaissances de linvestigatrice et ont accepté lentretien. La saturation des données a été atteinte au bout de 12 entretiens, et confirmée par 2 entretiens supplémentaires. Les entretiens furent menés entre novembre 2017 et octobre 2018. La population se composait de huit femmes et six hommes entre 28 et 66 ans. L’âge moyen était de 49 ans. En moyenne, ils exerçaient depuis 19 ans, installés en cabinet libéral, en maison de santé ou comme remplaçants. Trois médecins utilisaient les NT de façon occasionnelle dans leur exercice professionnel. Un médecin navait pas dordinateur dans son cabinet, une autre navait pas de connexion Internet. Les autres médecins avaient recours de façon quotidienne aux NT dans leur exercice professionnel et dans leur vie quotidienne. Quatre médecins étaient maîtres de stages universitaires.

La plupart des médecins avait recours à un logiciel médical pour leur exercice. Ils utilisaient comme principales fonctionnalités : le stockage du dossier patient, le recueil des analyses et comptes rendus, la réalisation des ordonnances et les rappels proposés par le logiciel. Ils nutilisent qu’un nombre réduit des possibilités du logiciel médical. Les MG considéraient les autres fonctionnalités trop compliquées. Elles pourraient cependant leur être utiles mais ils ressentaient le besoin d’être formés pour les utiliser. Les médecins qui utilisaient des dossiers papiers justifiaient leur choix par des difficultés techniques et par le temps nécessaire pour la transcription des dossiers papiers en dossier numérique. Entretien 10 : « Donc le frein, cest un frein de temps matériel ».

Certains médecins souhaitaient des améliorations dans leur logiciel médical. La simplicité dutilisation était un critère essentiel. Entretien 8 : « Donc cest ça loutil, celui qui fait qu’on aurait limpression de travailler comme… avec beaucoup plus de légèreté de disponibilités ». Intégrer des examens complémentaires dans les dossiers médicaux devrait être plus rapide. Entretien 2 : « Loutil idéal, ça serait peut-être celui qui permet de rentrer les examens plus rapidement ». Lergonomie des dossiers médicaux devrait être plus facilement personnalisable. Entretien 11 : « Ouais, et puis qui me convient à moi. Ya certaines petites cases qui ne me conviennent pas. ».

Les NT aidaient les MG dans leurs missions de prévention, de diagnostic, de suivi des patients atteints de maladies chroniques, d’éducation thérapeutique, dans la coordination du parcours de soins et les échanges avec les patients. Entretien 8 : « Là loutil nous sert à ça parce qu’on a sous les yeux une case où il y a écrit vaccin” ou bien où ya écrit « détermination du risque cardiovasculaire » donc on le voit en passant ».

Les applications de calcul de calories, les plateformes dédiées aux patients, les supports mis en place par lassurance maladie étaient cités comme aides possibles dans le domaine de la prévention. Des MG appréciaient ces supports mais d’autres avaient peur de se faire court-circuiter. Entretien10 : « La sécu a mis en place des trucs pour le diabète ceci cela, je trouve que ça court-circuite un peu notre travail. ». Les MG ont imaginé un outil les aidant à cibler les sujets pertinents en fonction des caractéristiques de chaque patient. Entretien 6 : « mon patient a tel âge et tel ou tel paramètre qu’est-ce que vous devez vérifier ?». Ils souhaitaient avoir un accès facile aux dernières recommandations concernant le dépistage et la prévention.

Concernant le diagnostic, les NT étaient utilisées pour laccès aux sites de référence ou pour faire des recherches afin de se rassurer en cas de doute. Les MG souhaitaient une aide pour lorientation diagnostique en cas de situation inhabituelle ou inconnue. Entretien 4 : « on devrait avoir des espèces darbres décisionnels comme ça tout simples ».

Les rappels par le logiciel médical ainsi que les supports proposés sur Internet par lAssurance Maladie étaient parfois utilisés. Entretien 7 : « mais cest déjà fait par la Sécu ça . . . ils sont bien faits pour ça. ». Des médecins conseillaient aux patients des applications qui concentrent des connaissances théoriques, des exercices et des rappels de traitement en complément des conseils énoncés lors de  la consultation. L’écran dordinateur était aussi utilisé comme support pédagogique durant la consultation. Les NT devraient synthétiser les derniers examens et consultations réalisés et rappeler aux patients ceux à prévoir. Entretien 8 : « Euh mais on pourrait imaginer aussi pourquoi pas, des rappels ».

Les MG imaginaient un outil de suivi de traitement qui permettrait destimer lobservance réelle au domicile. Entretien 12 : « Il pourrait nous présenter en consultation pour prouver de sa prise ».

Des supports numériques validés pour les patients, utilisables pendant et après la consultation, étaient attendus par les MG. Entretien 4 : « Vous retournez l’écran pour un problème qui pourrait leur être utile ».

Les applications et messageries instantanées permettaient aux MG de joindre facilement dautres professionnels de santé. Au sein de structures dexercice en groupe, les logiciels avec le partage de dossier permettaient daméliorer la prise en charge des patients. Les MG souhaitaient la centralisation des informations concernant les patients. Entretien 6 : « On sait ce qui a été fait, pas fait ». Ils souhaitaient communiquer plus facilement avec les autres professionnels de santé, en particulier à propos des patients dépendants.

Le dossier médical partagé (DMP) était disponible depuis peu et commençait à être utilisé par les MG et les patients. Mais la place du médecin dans la tenue du DMP restait à définir. Entretien 12 : «je vois pas bien ce que nous sommes censés alimenter dans ce DMP. ».

Pour la plupart des MG les formalités administratives étaient simplifiées grâce aux NT. Pour dautres, larrivée des NT a déchargé lassurance maladie de démarches administratives, les faisant faire aux MG. Entretien 4 : « ce qui est plus discutable cest tout ce qui est administration liée à lassurance maladie qui nous a mis un fardeau considérable de tout un tas de choses qu’ils faisaient avant et maintenant cest nous qui le faisons ».

Plusieurs médecins utilisaient les plateformes de prise de rendez-vous sur Internet pour leurs patients et pour trouver un spécialiste à qui les adresser rapidement. Entretien 3 : « nous on peut adresser à des spécialistes en fait ». La démocratisation des plateformes de prise de rendez-vous sur Internet rendait laccès aux consultations difficiles pour les patients qui ne savent pas se servir de ces outils et entrainait une augmentation des rendez-vous non honorés par les patients. Entretien 8 : « Et yen a beaucoup qui annulent aussi, ou qui nannulent pas et ne viennent pas ».  Lemploi du temps sur internet ne permettait pas dadapter le temps de consultation aux patients. Les MG attendaient un outil permettant daider les personnes peu connectées à prendre leurs rendez-vous sur Internet plus facilement. Un outil permettant dadapter le délai de la consultation spécialisée en fonction dun degré durgence décidé par le MG serait utile pour optimiser les consultations. Entretien 12 : « en fonction dun degré durgence établi par le médecin ».

Dans lensemble, les médecins acceptaient d’être joignables par courriel. Cela leur permettait de conseiller un patient à propos dun problème médical, de réaliser des modifications de traitement et d’échanger des documents. Entretien 13 : « enfin cest un certificat, une ordonnance de dépannage ». Pour certains, les échanges par courriel permettaient de prolonger la consultation et renforçaient la relation préexistante. Entretien 12 : « Ça oui, on prolonge la consultation par le mail ». La gestion des communications avec le patient se faisait sur du temps hors consultation qui n’était pas rémunéré et se rajoutait au temps de travail habituel. Ces échanges étaient non sécurisés et, de plus, les questions juridiques concernant les échanges par courriel avec les patients étaient un souci pour les MG qui avaient peur que cela leur soit préjudiciable. Entretien 12 : « Et parce que je me dis que sil leur arrive quelque chose est-ce que sur le plan juridique je peux être impactée ? Est-ce que je dois répondre, est-ce que je ne dois pas répondre ? Je nen sais rien, je nen ai aucune idée ». Labsence dexamen clinique était un argument expliquant que les échanges via les NT ne pouvaient pas remplacer une consultation traditionnelle.

Les inconvénients de l’utilisation des NT

Les MG et les patients n’étant pas à laise avec les NT n’étaient pas à même de les utiliser. Entretien 2 : « je suis pas très à laise avec les … rien que lordinateur, donc du coup, je fais le minimum ». Ils avaient du mal à repérer les outils pertinents face à la multitude de sources disponibles et souhaitaient une harmonisation des supports. De plus, les MG avaient du mal à conseiller des supports aux patients sans avoir eux-mêmes de visibilité sur le contenu de ces plateformes.

Les MG avaient peur de devenir dépendants des NT et de se faire remplacer. Ils regrettaient de devoir simplifier les situations cliniques pour les utiliser. Entretien 2 : « cest très réducteur un ordinateur. » Lutilisation des NT engendrait une intrusion dans la vie privée des médecins à cause de la disponibilité permanente des outils. Entretien 11 : « Parce que les labos [résultats biologiques] tu les reçois à nimporte quelle heure, nimporte quand ». Enfin, considérant la multitude dexercices différents de la médecine générale, il ne pouvait pas exister doutil idéal qui conviendrait à tous les MG.

Certains MG avaient peur que lutilisation des NT par les patients déresponsabilise ceux-ci. Cela pouvait aussi être source de Entretien 9 : « grosses angoisses pour les patients ». Ils redoutaient une possible atteinte à la vie privée des patients par le stockage dinformations personnelles.

Discussion

Les MG ont décrit une place potentielle des NT dans toutes les valences de leur exercice. Cependant, ils restaient réticents à les utiliser de manière systématique pour des raisons de sécurité des données, pour sauvegarder la relation médecin patient, leur vie privée et celles de patients

Forces et faiblesses

Les entretiens ont été réalisés par une seule enquêtrice formée à la technique dont c’était la première expérience. Les premiers entretiens ont manqué dapprofondissements dans leur réalisation. Un temps a été consacré à la déconstruction des a priori afin de travailler en distanciation. Au cours des entretiens, des résumés et reformulations ont été utilisés pour sassurer de la validité interne des données. Les techniques de relance ont été modifiées au fur et à mesure afin dobtenir des entretiens de meilleure qualité.

L’étude a été réalisée sur un échantillon à variation maximale avec des médecins qui étaient contre lutilisation des NT et dautres qui étaient actifs dans le développement doutils numériques. A son terme la population est diversifiée en matière d’âge, de sexe, de durée et de type dexercice. La saturation des données a été atteinte et confirmée par 2 entretiens.

Les entretiens et lanalyse ont été réalisés par lenquêtrice qui débutait dans la recherche qualitative. Le codage et lanalyse des données ont été réalisés par la même personne ce qui induit un risque de subjectivité dans lanalyse. La qualité de la réalisation des entretiens et du codage a pu être améliorée grâce à un double codage des premiers entretiens par la directrice de thèse, plus expérimentée dans ce domaine.

Comparaison à la littérature

Une ambivalence des MG vis-à-vis des NT a été observée. Conscients de laide des NT dans leur exercice, ils restent résistants au changement : des difficultés dappropriation des outils, des doutes concernant la sécurité des données, des craintes à propos du risque médico-légal, la peur dune modification de la relation médecin-patient qui deviendrait triangulaire : médecin-patient-ordinateur. Les nombreuses aides des NT imaginées par les MG interrogés se sont avérées existantes mais non utilisées par méconnaissance.

La peur de perdre le contact humain est omniprésente. Les MG sont intéressés par le développement des NT à condition que le contact humain et la relation médecin-patient soient préservés. Des études antérieures sont rassurantes, les MG restaient la principale source dinformation pour les questions de santé des patients, avant Internet [11]. Les patients dont le médecin est à l’écoute et discute des informations trouvées sur internet considèrent que leur relation est renforcée [12]. Une autre piste pour ne pas perdre le contact est dutiliser l’écran dordinateur comme support pédagogique pour échanger avec les patients [13].

Il sagit de la première étude explorant les attentes des MG vis-à-vis des NT. Inventer de nouveaux outils ne paraît pas être la priorité. Des questions se posent : comment aider les MG à bénéficier de laide que peuvent leur apporter les NT sans perdre une relation médecin-patient de qualité ? Comment et faut-il réduire, voire effacer, leurs craintes ?

La majorité des problématiques soulevées par les médecins se retrouvent dans la feuille de route du projet ministériel Ma Santé 2022, qui veut mettre laccent sur cinq points, dont renforcer la sécurité et linteropérabilité des outils et favoriser lengagement des acteurs [14]. Lorganisation des soins primaires est amenée à subir de profondes modifications comme nous la montré récemment la crise sanitaire de la Covid19 avec lexemple de la généralisation des téléconsultations. Le développement et lintégration des solutions numériques telles que le DMP et des téléconsultations soulèvent une multitude de questions concernant lexercice de la médecine générale dans un avenir proche. En sappuyant sur des plateformes numériques nationales, les médecins pourront utiliser de façon simple et sécurisée des outils fiables. Limplication des professionnels de santé dans ces processus de changement est essentielle pour préserver la dimension éthique et humaine de la profession au cours de la modernisation des pratiques. 

Références: 

1.     Maladie chronique et numérique attitude. Étude Doctissimo pour LauMa communication et Patients & Web, réalisée par internet entre le 4 et le 21 mars 2013, 691 répondants dont 436 personnes touchées par une maladie chronique, dont 278 en ALD (Affection de Longue Durée avec une prise en charge à 100%)

2.     Les Français et linternet santé Étude TNS Sofres pour LauMa communication et Patients & Web, réalisée par téléphone entre le 4 et le 6 février 2013 : échantillon de 1 002 individus de 18 ans et plus, représentatif de la population nationale.

3.     Wildevuur SE, Simonse LW. Information and Communication TechnologyEnabled Person-Centered Care for the Big FiveChronic Conditions: Scoping Review. J Med Internet Res

4.     PwC. Socio-economic impact of mHealth : An assessment report for the European Union. June  318 2013. Disponible sur : https://www.gsma.com/iot/wp-content/uploads/2013/06/Socio-economic_impact 319 of-mHealth_EU_14062013V2.pdf [consulté le 16 septembre 2019].

5.     Ipsos France. Les médecins à l’ère du numérique. Disponible sur : http://m.ipsos.fr/decrypter 321 societe/2017-01-31-medecins-l-ere-numerique [consulté le 15 janvier 2018].

 6.    DAPOIGNY J. Perception des médecins généralistes concernant lutilisation de nouvelles technologies dans la prise en charge des maladies chroniques.[Thèse d’exercice, médecine générale] Universite de Montpellier Faculté Montpellier-Nîmes; 2016.

7.     Sheikh A, Cornford T, Barber N, Avery A, Takian A, Lichtner V, et al. Implementation and adoption of nationwide electronic health records in secondary care in England: final qualitative results from prospective national evaluation in early adopterhospitals. BMJ. 17 oct 2011;343:d6054.

8.     Lycett K, Wittert G, Gunn J, Hutton C, Clifford SA, Wake M. The challenges of real-world implementation of web-based shared care software: the HopSCOTCH Shared-Care Obesity Trial in Children. BMC Med Inform Decis Mak. 24 juill 2014;14:61.

9.     Tong A, Sainsbury P, Craig J. Consolidated criteria for reporting qualitative research (COREQ): a 32-item checklist for interviews and focus groups. Int J Qual Health Care. 1 déc 2007;19(6):34957.

10.   Aubin-Auger I, Mercier A, Baumann L, Lehr-Drylewicz A-M, Imbert P. Introduction à la recherche qualitative. 19:4.

11.    Ipsos France. Sondage pour le CNOM. Les conséquences de l’usage d’Internet sur les relations  336 patients – médecins. Disponible sur : https://www.conseil 337 national.medecin.fr/sites/default/files/sondage%20internet%20CNOM%202010_0.pdf [consulté le 28  janvier 2019]

12.   Bowes P, Stevenson F, Ahluwalia S, Murray E. I need her to be a doctor: patientsexperiences of presenting health information from the internet in GP consultations. Br J Gen Pract. nov 2012;62(604):e7328.

13.   Montague E, Asan O. Dynamic modeling of patient and physician eye gaze to understand the effects of electronic health records on doctor-patient communication and attention. Int J Med Inf. mars 2014;83(3):22534.

14.   Santé M des S et de la. Ma santé 2022 : un engagement collectif [Internet]. Ministère des Solidarités et de la Santé. 2020 [cité 16 sept 2020]. Disponible sur: https://solidarites-sante.gouv.fr/systeme-de-sante-et-medico-social/masante2022/