© Dmytro Tolokonov (Unsplash)

La guerre va tuer le progrès social.

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La destruction guerrière a toujours pour conséquence la fin du progrès social. Elle est le moyen délibéré d’un objectif de prédation de l’homme par l’homme avec la régression de la société. Le système capitaliste fonctionne sur la destruction du capital matériel pour le remplacer par un autre capital matériel plus profitable et s’il le faut la destruction de population. Il est en crise permanente. C’est son mode de fonctionnement. C’est une impasse.

La crise structurelle actuelle du système est financière car l’économie réelle n’est pas en mesure de répondre aux besoins de rentabilité exigée. Elle est mondialisée et il n’y a plus de lieu qui échappe aux règles du marché. Elle est sociale car les besoins des populations ne peuvent être satisfaits dans ces conditions. Elle est politique car les États sont dominés par des puissances privées hyper-concentrées (le méga-capital). Les États ne jouent plus leur rôle civilisationnel et protecteur.

Alors c’est la guerre. Des guerres incompréhensibles. Inhumaines. Le terrain est préparé : les investissements militaires captent les richesses sans en créer. Les esprits sont formatés par les nationalismes. Les médias sont muselés et aux mains des milliardaires. Des dirigeants cruels et sans scrupules prennent le pouvoir. Ils refusent toutes solutions pacifiques aux conflits. De véritables tueurs, il faut bien le dire. Les victimes sont les civils, les enfants, les familles, les soldats. On voit que partout aujourd’hui les conflits s’exacerbent : Palestine, Ukraine, Afrique, Moyen-Orient et demain la Chine comme certains l’envisagent ?

Alors les mouvements sociaux s’épuisent. En France comme ailleurs les retraites, l’assurance maladie, l’école, la sécurité publique, le niveau de vie, le logement social sont malmenés. La nature méprisée n’échappe pas à cette logique. Tout ce pourquoi notre revue se bat est mis de côté. Une sorte de fatalité s’abat sur les esprits et les exploités. La prochaine étape sera bientôt la répression du mouvement pacifiste.

Souvenons nous de la première guerre mondiale et de ses 9 millions de morts pour rien, de la seconde guerre mondiale et ses 50 millions de morts pour rien. Souvenons-nous des génocides de masse, de la bombe atomique sensée protéger et qui ne protège de rien. Cela n’avait-il pas commencé par le conditionnement des esprits et la peur ?

Relisons le magnifique petit livre d’Edgar Morin, De guerre en guerre – De 1940 à l’Ukraine,  2023, Paris Éditions de l’Aube. C’est un sage de plus de 100 ans qui nous transmet son expérience.

Il faut se réveiller.