L’automne arrive avec sa grisaille et son lot d’inquiétudes. Un gouvernement de super droite qui n’a rien entendu ni retenu des aspirations populaires exprimées lors des votes de l’été est au pouvoir. Déni de démocratie. La bataille sur les impôts des multimilliardaires profiteurs de crise est bien loin d’être gagnée. C’est plutôt l’austérité qui est à l’ordre du jour du gouvernement. Pourquoi faire payer les plus riches des plus riches quand les pauvres sont bien plus nombreux ? On ne parle plus de la santé publique, de la crise de l’hôpital, des difficultés d’accès aux soins et en particulier aux généralistes. La Sécurité sociale est étranglée par les exonérations patronales toujours plus nombreuses. L’idée de réduire, voire de supprimer l’aide médicale d’état (AME) pour les sans-papiers refait surface avec son lot de bêtise, d’ignorance des questions de santé publique et son fond d’indifférence et de cruauté. La question de la psychiatrie si prégnante aujourd’hui est oubliée. Plus de 2000 enfants sont à la rue. L’augmentation de la pauvreté si bien documentée par le Secours populaire est sans précédent. Les services publics restent à l’abandon. La remise en cause des Droits de l’homme est explicite maintenant ; le nouveau ministre de l’intérieur en parle ouvertement. L’information télévisuelle est aux mains des plus grosses fortunes : elle ne dit pas quoi penser, mais quoi ressentir : les étrangers font peur car ce seraient eux qui violent et tuent. Quant à la planète qui brûle comme l’avait évoqué Chirac, on regarde ailleurs. Pourtant les conséquences sont très impressionnantes.
Mais qu’on se rassure : le doublement des dépenses militaires est prévu par le gouvernement. La volonté de répression s’accentue. Gare à la répression des prochaines manifestations populaires.
Au niveau international, c’est la guerre. Une guerre sans fin au Moyen-Orient et en Ukraine. Des morts et des blessés par milliers sans que rien n’arrête la fureur des psychopathes au pouvoir. La paix n’est plus pensée ; on parle de guerre perpétuelle. L’industrie de l’armement tourne comme jamais. Et l’extrême-droite refait surface dans toute l’Europe avec son lot de nationalisme et de xénophobie.
Pourtant des solutions existent. La paix est possible. Le progrès social et économique est possible. Les richesses sont disponibles. Comment faire entendre notre voix ? Comment rassembler ? Comment ouvrir des perspectives politiques crédibles ? Comment organiser la lutte ? Comment dépasser les contradictions du front progressiste et des forces syndicales ? Comment faire entendre la voix des pacifistes, des syndicalistes, des jeunes ? Comment mobiliser ? Comment créer l’espoir et la confiance ?
Voici le N° 50 de notre revue. Nos colonnes vous sont ouvertes.