Oui, la sécurité sociale a 80 ans. C’est encore jeune pour une telle institution de la république sociale. On a bien besoin d’elle. 80 ans au service de la population, à répondre a ses besoins pour palier les aléas de la vie ! Elle aide les malades, les familles, elle gère les retraites, les accidents de travail et les maladies professionnelles, elle contribue à la prise en charge des handicaps. Son action est sociale mais aussi économique car elle favorise le développement du pays. Et pourtant elle est contestée par la droite, l’extrême droite et tous les affidés du patronat. La lutte pour les profits est constante depuis son origine et elle doit en permanence résister. La lutte de classe est bien une réalité. Et aujourd’hui la guerre se profile : faut-il dépenser plus pour les armes en prenant sur la dépense sociale ? Ce numéro des Cahiers traite de ces questions. Il montre ce que pourraient être des perspectives de progrès. Il donne à relire le très beau texte de Pierre Laroque qui, avec Ambroise Croizat a mis en place cette Sécurité sociale au décours de la seconde guerre. Dans ce texte célébrant les 40 ans, il nous disait déjà l’essentiel qui reste d’une actualité cuisante : c’est un texte lumineux. Nous continuerons à célébrer les 80 ans dans les prochains numéros. Nous nous battons pour des valeurs de solidarité, de fraternité, d’égalité et de démocratie. Nous voulons donc une Assurance maladie qui rembourse à 100%, une retraite correcte à 60 ans avec 40 ans de cotisation incluant les études. Nous voulons un recul des exonérations patronales. Nous luttons contre l’étatisation et la fiscalisation. Nous voulons une politique favorable aux familles et à la jeunesse. Nous voulons une démocratie sociale. C’est le combat de nos Cahiers.
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