© Maria Lysenko (unsplash)

Cette violence qui nous menace…

éditorial du N° 44

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Partout la menace de la violence est là.

Dans notre pays, le mouvement social est agressé par des « black blocs ». Les policiers répondent selon les instructions du gouvernement. Premières victimes : les manifestations légitimes sont perturbées, le peuple ne peut s’exprimer comme il convient, la démocratie sociale et les syndicats sont affaiblis. Les blessés, manifestants comme policiers, ne font qu’augmenter. La peur envahit le mouvement. Le gouvernement, dans l’impasse sociale et politique, est appuyé par les médias qui ne parlent que de cette violence pour retourner l’opinion publique. Il choisit en fait l’affrontement pour pourrir les luttes. On nous dit que ces « black blocs » venus de l’étranger sont équipés et très organisés mais on ne voit guère de prévention ou de neutralisation malgré les forces de police considérables qui sont déployées. Comment est-ce possible ? Un jour, il faudra savoir comment tout cela s’organise et on aura peut-être des surprises.

En France, mais aussi dans toute l’Europe, la situation économique et sociale se dégrade. La pauvreté, l’exclusion, la hausse des prix incroyable font que la faim maintenant progresse dans tous les pays ; n’est-ce pas là aussi de la violence ? Les mouvements sociaux en témoignent. La démographie est en berne.

Et puis la guerre… En Ukraine, un an déjà. Des morts par dizaines de milliers de chaque côté. On ne connaît pas les chiffres exacts. Les télévisions qui, en boucle, n’arrêtent pas de nous dire que la seule solution est la victoire militaire finale. En fait l’économie de guerre s’installe pour longtemps. Soyons certains que les marchands de morts vont s’enrichir. Des obus à l’uranium sont proposés comme s’ils étaient des armes létales banales. Toute la panoplie des armes modernes est déployée : les missiles, les drones, les tanks, l’artillerie infernale. Bientôt on justifiera l’usage des armes nucléaires dites tactiques. Tous les moyens sont bons. Ceux qui proposent un cessez le feu pour ouvrir la voie des négociations sont qualifiés de défaitistes. Combien d’orphelins ? Combien de veuves ? Combien de familles détruites ? Quelles conditions de vie pour les civils ?  La démocratie ? Les budgets militaires explosent. Le réarmement est général ! Ce sont les peuples qui souffrent et qui vont payer la note pendant longtemps. La France n’est à l’abri de rien. Toutes ces formes de violences sont liées.

Est-ce la solution envisagée par ceux qui détiennent les méga-fortunes pour mettre au pas le mouvement social et ceux qui pourraient contester l’ordre établi ?  Pensent-ils sortir ainsi de leur crise de suraccumulation ? La démocratie et la paix sont en danger. La santé et la protection sociale seront parmi les victimes.