© Nicole Mérico

Ça brûle !

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Le président Chirac disait que la planète brûle. Il n’avait pas tort même si on peut se demander s’il mesurait vraiment l’ampleur des problèmes. Il y a urgence à éteindre les feux.

Feux de la guerre : les massacres du Moyen-Orient, d’Ukraine, du Soudan et de tant d’autres endroits plus ou moins ignorés. Et tout le monde s’arme comme jamais. Les budgets civils y passent. L’armement nucléaire fait son retour. Le droit international est bafoué sans vergogne.

Feux politiques : les extrêmes-droites arrivent un peu partout au pouvoir. L’autoritarisme s’insinue dans les républiques. Le rejet de l’autre devient la solution. Solution très brutale souvent. Le principe de l’État de droit est contesté même en France.

Feux sociaux : les inégalités explosent, la faim est maintenant visible même dans les pays développés, l’accès au soin recule, la prévention disparaît. L’individualisme est la seule perspective proposée par les gens de pouvoir. Chacun pour soi et surtout tout pour les riches. Et les prisons débordent.

Feux écologiques : les forêts brulent, les paysages sont ravagés, les crises alimentaires par pénurie agricole se profilent. Les destructions côtières poussent les populations à migrer et aggravent la misère déjà présente.

Feux sanitaires : les aides internationales sont supprimées conduisant à une augmentation de la mortalité dans les pays les plus pauvres. Les toxicomanies se développent comme jamais et les violences qui vont avec.

Feux culturels : les médias sont sous la coupe des multimilliardaires et distillent la peur et le désespoir. La science est malmenée et la recherche voit ses crédits réorientés vers les profits du capital. L’éducation est en souffrance. Les mouvements complotistes opposés à la science prennent le pas.

Feux démographique : le recul des naissances est là, le recul de l’espérance de vie s’installe insidieusement. Tout ceci traduit la perte de confiance en l’avenir.

Pourtant nous connaissons les solutions. Il faut inverser point par point le mouvement. C’est faisable. Un travail de fourmi de longue haleine nous attend. Les Cahiers modestement y travaillent. Aidez-nous en proposant des idées, des textes, des initiatives. Ne restons pas passifs.